Le président de la FNEM lance une alerte sur la vente en ligne de produits de contrefaçon. Victime de son succès grandissant, le commerce en ligne au Maroc est devenu la cible des contrefacteurs. La contrefaçon est la rançon d’une gloire certaine, du professionnalisme du commerce en ligne et de la confiance ascendante des cyberconsommateurs. La Fédération s’inquiète par ailleurs de voir ces articles contrefaits faire de l’ombre aux produits authentiques commercialisés sur le marché.
Sacs à main de luxe Michael Kors à 100 Dhs, une montre Rolex Diamond à 70 Dhs, un parfum dolce & Gabbana à 69 Dhs… Des prix qui défient toute concurrence pour des produits contrefaits portant le nom de grandes marques vendues en ligne. De faux produits défectueux et surtout présentant un péril certain pour la santé des consommateurs.
Mobilisée sans relâche depuis sa création dans la lutte contre la contrefaçon, la Fédération nationale de l’Économie numérique marocaine (FNEM) lance une alerte contre ce fléau qui gangrène dernièrement le commerce en ligne.
Tout en sensibilisant les consommateurs aux dangers de ces faux produits étant donné que les contrefacteurs ne respectent aucune norme d’hygiène et de sécurité, la Fédération dénonce ces pratiques frauduleuses, illicites et déloyales et appelle certains cybermarchands sans vergogne, membres ou non membres de la Fédération, à renoncer à ce commerce illicite qui porte atteinte à la réputation du secteur.
La Fédération attire l’attention également sur la commercialisation de produits chinois de mauvaise qualité dont les composants sont nuisibles à la santé. Achetés à bas prix, ces articles, vendus excessivement cher, sont présentés comme des articles de luxe.
Victime de son succès grandissant, le commerce en ligne est devenu la cible des contrefacteurs. La contrefaçon peut apparaître comme la rançon d’une gloire certaine, du professionnalisme du commerce en ligne et de la confiance ascendante des consommateurs.
La Fédération s’inquiète par ailleurs de voir ces articles contrefaits faire de l’ombre aux produits authentiques commercialisés sur le marché.
Faut-il rappeler que les incidences de la contrefaçon sur l’économie marocaine sont fâcheuses ? La dernière enquête réalisée par le Comité national pour la propriété industrielle et contrefaçon en donne un état des lieux précis.
En 2012, près 1,2 million d’articles contrefaits ont été saisis par la douane marocaine en 2012. Soit près de 3300 articles saisis tous les jours. La valeur totale de ces articles contrefaits est de 33.4 millions de dirhams.
Sur le plan fiscal, le fléau faire perdre au Maroc 1 milliard de dirhams annuellement et plus de 30.000 emplois.
La contrefaçon connaît des développements importants et génère des conséquences économiques et sociales négatives tant sur le plan macro-économique qu’à l’échelle individuelle (image, réputation, perte d’opportunité, perte de compétitivité des systèmes productifs, destruction d’emplois, atteinte à la sécurité des consommateurs…).
Si certaines imitations sont grossières, à l’image d’étiquettes mal orthographiées ou d’appellations fantaisistes, d’erreurs d’années ou de localisation, d’autres fraudeurs mettent sur le marché des contrefaçons qui font illusion, dupent le consommateur et parfois même les plus grands experts.
D’où la nécessité d’un contrôle régulier et attentif, pour garantir la traçabilité des produits mis en vente en ligne.
Pour toutes ces raisons, la Fédération adresse un avertissement aux cybermarchands qui veulent continuer à emprunter cette voie illégale, leur signifiant qu’elle prendra toutes les mesures légales nécessaires pour faire respecter le droit des cyberconsommateurs à un produit de qualité et lutter contre tout de qui est susceptible de nuire à l’image de la FNEM et de ses membres.